jeudi 25 mars 2010

Dernières nouvelles d'Haïti

Beaucoup de voyages ces derniers jours. Fritz a une voix fatiguée mais reste cependant dans l'action. "Il y a tellement de choses à faire!"
Les rencontres se font au jour-le-jour, il est très difficle de planifier tout. Mais heureusement nous avions un plan de voyage et les destinations, elles, sont respectées malgré les routes difficiles à pratiquer.

Dimanche 21:

Fritz et Pierre se sont rendus à Léogâne, ville qui serait détruite à 90%. Ils confirment. Nous avons peut-être la possibilité là-bas d'occuper un terrain pour un village container. Photos, rencontres des habitants, les garçons n'ont pas le temps de m'en dire plus au téléphone mais les photos parleront d'elles-mêmes.
Le député n'est pas là, normal, on est dimanche ... Donc un nouveau rdv est pris pour le rencontrer dans la semaine.
Vous allez me dire: "pourquoi faut-il rencontrer un député?" Mais parce que nous souhaitons vraiment agir en lien avec les autorités locales, avec leur accord ET leur participation aux projets. Ce ne sera évidemment pas facile, mais il vaut mieux prendre le temps et faire des choses qui vont VRAIMENT faire avancer. Enfin c'est une conception parmi d'autres.

Du coup, retour à Carrefour pour aller sur Pétionville. Il faut savoir qu'en temps normal, ou du moins la dernière que j'y suis allée, on a mis trois heure pour faire Carrefour - Pétionville. Bref, ils ont dû partir tôt ce matin! Arrivée à Pétionville. Les garçons se rendent sur un terrain qui va être mis à disposition par l'Etat pour la reconstruction. En gros, ils font un appel d'offre pour des projets comme le nôtre (village container) . Le prestataire n'a pas encore été choisi, loin de là, mais Fritz m'explique en rigolant (sauf que c'est "pour de vrai") que les gens se sont déjà attribué leur morceau de terrain. Il faudra construire avec eux et pour eux. Na!

Lundi 22:

Carrefour. Comme nous vous l'avions expliqué, nous devons retourner à l'hôpital de Carrefour pour essayer de voir de quoi, si ce n'est de tout, ils ont le plus besoin, afin de collecter au mieux ici en France. Bon, et bien ça sera DE TOUT.
Ils se sentent abandonnés. On met en place la collecte (cf prochain suivant). Les Aviateurs sont OK. Alors c'est parti!

Tentative de rencontrer le maire de Carrefour. Mais Fritz et Pierre ne sont pas habillés selon le dress code protocolaire. Refus à l'entrée. Comme en boîte. Il faudra repasser. Dommage, on aurait pu discuter de certaines choses plus intéressantes et constructive que de la chemise de monsieur machin ... Bon, les garçons ont de belles chemises, ils vont les enfiler et y retourner.

Passage à la bibliothèque. Le partenariat doit se mettre en place rapidement. L'équipe nous réclame de l'argent. Nous n'en avons pas. Fritz leur explique que le but de sa venue est de simplement voir ce qui est possible, faisable, réaliste. Dur dur de faire comprendre que nous ne sommes pas riches. Il faut que nous réussissions à instaurer un vrai climat de confiance pour travailler au mieux. Comme je le disais à certains d'entre vous, il y a le planning prévisionnel, et il y a la réalité, les cultures, les besoins, pas les mêmes de chaque côté de la mer... Patience, on va y arriver. C'est comme ça pour ceux qui se souviennent, c'est comme ça...

Mardi 23

Direction Fonds des Blancs.
Petit coucou à la famille. Baignade bien méritée après 5 heures de route. Un dodo dans la cabane au toit de tôle (on voit les étoiles, c'est ça l'avantage, disait ma belle-mère - oui, mais quand il pleut ... souvenirs ..., un tour pour récupérer les graine de masreti, cet arbre magique qui pourrait aider à lutter contre l'érosion et dont on tire l'huile sainte des cérémonies, et c'est reparti pour un tour, direction le Sud. Tout le monde va bien à Fonds-des-Blancs. Enfin bien. Tout est relatif. Les ravages des tempêtes déjà oubliées sont toujours présents, mais on fait aller.

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