mercredi 19 décembre 2012

dimanche 16 décembre 2012

PROJET CARBONE

Pour en savoir plus sur le projet Carbone et suite à
 l'intervention de Fritz Nevil sur Espace FM,

PASSAGE RADIO

Fritz Nevil sera aujourd'hui sur Espace FM entre 13h et 16h pour présenter les actions de Moovance et le marché solidaire en Haïti: restez branchés!


mardi 11 décembre 2012

RESULTATS DE LA TOMBOLA

RESULTATS DU TIRAGE DE LA TOMBOLA 100% ASSOS AVEC LE CREDIT MUTUEL: 
si vous faites partie des gagnants contactez-nous en message privé ou sur soshaitimoovance@gmail.com

Voici les billets gagnants pour l'association "MOOVANCE" :
  •     Numéro du billet :  461283               Lot : SET SOMMELIER
  •     Numéro du billet :  461286               Lot : TELEVISEUR
  •     Numéro du billet :  461343               Lot :COFFRET BOIS
  •     Numéro du billet :  461348               Lot : COFFRET BOIS
  •     Numéro du billet :  461832               Lot : BAGAGES
LA REMISE DES LOTS AURA LIEU EN JANVIER
CONTACTEZ-NOUS SI VOUS AVEZ GAGNE

dimanche 2 décembre 2012

NOUVEAU SITE DE TRANSFERT DE PRODUITS EN HAÏTI

RDV sur le site de notre partenaire Banm Ayiti qui met en place 
les bons alimentations en Haït, privilégiant les productions issues du projet Carbone
 

Envoyez de la nourriture LOCALE à vos proches
La livraison est ultra rapide et vous encouragerez en même temps la relance de l'activité économique du pays!

Vous pouvez les contacter en France au 06 52 25 48 20 ou sur le mail gainhaiti@gmail.com


mardi 13 novembre 2012

MARCHE DE NOËL POUR LES PRODUITS D'HAÏTI

7 & 8 décembre 2012
Marché de Noël de Vigneux (91)
En partenariat avec les CAP Vente 
du lycée Louis Armand de Yerres
10h - 18h
Site du parc du Gros Buisson
16 rue du Président Salvador Allendé 91270 Vigneux-sur-Seine

 
 
Réservez dès maintenant vos colis de Noël:
1 boule de cacao + 1 sachet de badiane + 1 sachet de cannelle + 1 pot de miel d'Haïti
Seulement 13,90€

jeudi 1 novembre 2012

Moovance - Newsletter Novembre 2012

En guise de newsletter ce mois-ci, voici le film de restitution du projet Carbone que vous pourrez également retrouver et suivre sur www.moovancecarbone2012.blogspot.com.

http://www.youtube.com/watch?v=0bu2dQIhq-4&feature=youtu.be


Nous en profitons pour vous donner d'ores et déjà RDV le 12 janvier prochain sur la scène de  la maison du Village à Evry - Place du Général De Gaulle - pour soutenir ce projet au cours de la seconde édition d'"Evry Toujou Sou Kompa" avec DJ Nico! RDV à 20h, + d'infos dans la prochaine newsletter.

Rappelez-vous que vous pouvez également nous soutenir en consommant haïtien: le miel, le cacao, la cannelle et de nombreux autres produits bientôt en vente vous régaleront.

 Pensez à vos cadeaux de Noël et offrez des colis solidaires!

A bientôt


L'équipe

vendredi 21 septembre 2012

Le Partenariat avec Louis Armand continue!

Merci à toute la classe de Bac Pro Vente ainsi qu'aux professeurs du Lycée Armand de Yerres pour leur investissement aux côtés de Moovance: grâce à leur motivation, les tickets de tombola ainsi que les produits "Délices d'Haïti" commencent à bien se vendre! Et ce n'est pas fini, plusieurs ventes solidaires sont prévues jusqu'à la fin de l'année ainsi qu'un évènement pour le festival Haïti Mémoires 2013...

Ensemble nous sommes un!

mercredi 19 septembre 2012

A VOS PERMIS!




Moovance fait partie des associations qui accueilleront 
des bénévoles pour leur contrepartie citoyenne à l'aide au permis de la ville d'Evry!

+ d'infos ici

jeudi 6 septembre 2012

TOMBOLA: NOMBREUX LOTS A GAGNER !!!

Commandez vos tickets dès maintenant:

Grâce au Crédit Mutuel, sur les 1.50€ du prix d'achat, 1.30€ sont reversés à l'association!
L'année dernière, une des participantes a gagné un ordinateur portable avec seulement un ticket ... A vous de tenter votre chance!





mercredi 5 septembre 2012

INVITATION

RDV le 10 Octobre pour la clôture 
du Concours de dessin et poésie 
des Pères Fondateurs de la négritude universelle



jeudi 16 août 2012

Mission CAP HAÏTI

Du 16 au 19 août, Séverine, ambassadrice du projet de tourisme solidaire CAP HAÏTI de Moovance sera en Haïti pour mettre en place les bases du projet dans le Sud: 
merci à elle et à tous ceux qui vont l'accueillir pour nous permettre d'avancer au mieux et vous proposer au plus vite de découvrir Haïti autrement.


vendredi 13 juillet 2012

NOUVEAU SOUTIEN pour le projet Carbone 2012

Un GRAND MERCI à la fondation PartnerRe pour son soutien moral & financier qui va permettre à la Moovance de faire progresser comme il se doit le projet Carbone 2012


lundi 25 juin 2012

LES GALONS DE MIEL SONT LA!!!

A vos commandes: 
70 pots de miel disponibles dès maintenant.

EN PROVENANCE DIRECTE DES RUCHES 
DE LA MOOVANCE EN HAÏTI:
Consommez 100% Haïtien & participez 
à la relance des activités là-bas en vous régalant!!!

Contactez-nous
06 16 53 89 35 - 06 52 25 48 20
150ml à 4€


mardi 22 mai 2012

AMBYANS LAKAY à l'Auberge Créole avec la Moovance


Pouchon, Bob Bovano, Gary Legrand et Jackson Thélémaque réunis pour célébrer le drapeau haïtien...

C'était dimanche 20 mai 2012: petit aperçu de ce qui vous attend les prochaines fois!

TOUS LES DIMANCHES A PARTIR DE 18H

18 rue Brise Echalas - 93200 Saint-Denis

+ d'infos au 06 52 25 48 20

lundi 7 mai 2012

NOUVEAU: les dimanches "Ambians Lakay"

Madame, Monsieur, chers amis,
La Moovance vous adresse cette annonce, pour vous rappeler notre désormais rendez-vous

 AMBYANS LAKAY
Tous les dimanches de 13 h 00 à Minuit

Au restaurant L'AUBERGE CRÉOLE 
18, rue Brise Echalas 93200 Saint Denis

Plusieurs festivités sont prévues 
Débats , musiques traditionnelles , compas , contes , jeux , danses ,
et surtout les bons plats haïtiens!
Nous serons très heureux de vous rencontrer durant ces moments qui célèbrent HAÏTI

Le débat du Dimanche 13 mai 2012 sera sur le sujet
 "Diaspora haïtienne, solution ou Problème"


Contacts
Fritz Nevil : 06 52 25 48 20 et Jean Herby : 06 21 27 08 84

jeudi 3 mai 2012

COMMEMORATION DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE A EVRY

L'article du Républicain

NOUS Y SERONS, EVIDEMMENT!
Rejoignez-nous à Evry pour commémorer ce moment essentiel de mémoire le 23 mai


Quelques images de l'exposition et de la soirée
Merci à François Tourneret, Dominique Jaussein et Prophétane pour leur travail











Soirée LATINA le 26 mai 2012 à Lisses

Nous serons présents avec un stand 100% Haïti où vous pourrez acheter nos produits pays: tableaux, photos, artisanat et alimentation (cacao, miel, cannelle, badiane...)

Merci à Mike pour l'invitation à participer à cet évènement

RESERVEZ DES MAINTENANT!!!

dimanche 29 avril 2012

La Fosaj expose à Jacmel


 La FOSAJ
A L’honneur de vous inviter à l’exposition

FOSAJEXPO 2012

Dimanche 29 Avril 2012 á 7 h. PM
Lundi 30 Avril 2012 á 7 h. PM

Soirée Littéraire
Tuesday 1er Mai 2012 á 10 h. AM
Exposition Peinture Nouveaux Etudiants




Pour soutenir la Fosaj, vous pouvez les contacter à ces coordonnées
Rue St Anne #5-7
Jacmel, Haiti
Tel: 2274 1992  /  3888 2316


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vendredi 27 avril 2012

SHADA, une escroquerie à dénoncer!

Haïti-États-Unis : L’histoire de Shada, reflet d’une réalité immédiate de dépendance

vendredi 27 avril 2012

Au moment où les autorités économiques vantent les « vertus » de l’implantation de la zone franche de Caracol (Nord-Est d’Haïti, après celle de Maribaroux / Ouanaminthe en 2003), malgré le risque de destruction de 40 7 de mangroves du pays, la publication de « Shada, chronique d’une extravagante escroquerie », interpelle sur l’histoire d’une expérience de plantation qui a contribué à renforcer la dépendance économique du pays...

« Il faut dire assez, parce que voici ce qui s’est passé il y a quelques années. On ne saurait continuer ainsi à handicaper un pays » !

Par Karenine Francesca Théosmy


P-au-P, 27 avril 2012 [AlterPresse] --- « Shada, chronique d’une extravagante escroquerie », c’est le titre du nouvel ouvrage de la professeure d’université et chercheure, Myrtha Gilbert, qui tente de faire une percée vers les racines de la misère et la dépendance économique d’Haïti.

Dans ce livre, Myrtha Gilbert exhume Shada, spectre de la domination américaine, « un projet qui a laissé notre agriculture en lambeaux, créé des problèmes extraordinaires et des problèmes que l’on ressent encore actuellement », explique t-elle dans une interview accordée à AlterPresse.

La société haïtiano-américaine de développement agricole (Shada), prend naissance le 30 juillet 1941 sous le gouvernement d’Elie Lescot.

« J’étais encore une petite fille à l’époque, mais l’idée de détruire des plantations de nourriture pour les remplacer par du caoutchouc m’avait rendue triste », raconte Myrtha Gilbert.

Des années plus tard, cette tranche d’histoire l’interpelle avec davantage de force, parce que notamment les conséquences de Shada sont crues et l’ignorance des Haïtiennes et Haïtiens, insupportable, alors que les mêmes mécanismes se remettent en place.

Shada : crime occulté

Journaux de l’époque, certains de province, quotidiens de référence (tels le Nouvelliste, le Matin).. : Myrtha Gilbert épluche la presse, fouille dans les ouvrages écrits par des Haïtiens et des étrangers, pour faire taire le silence sur cette compagnie à vocation de « développement agricole ».

Bien avant l’implantation de Shada en 1941, des experts étasuniens sont venus, au début de l’occupation américaine (1915-1934), étudier des possibilités de « faire des affaires en Haïti », relate l’ouvrage « Shada, chronique d’une extravagante escroquerie ».

Dès cette période, ils concluent que l’île est l’une des plus appropriées, dans les Caraïbes, à la culture du caoutchouc.

Étonnant, estime Gilbert !

Vu la taille des États-Unis d’Amérique par rapport à Haïti (300 fois en superficie), le géant nord-américain a, de toute évidence, plus de terres pour cultiver le caoutchouc.

Cependant, la compagnie Shada parvient à s’installer, fondamentalement dans la Grande Anse (Sud-Ouest), ne cachant, à aucun moment, son intérêt envers les terres les plus fertiles pour planter son caoutchouc.

Cette exigence sera satisfaite par le gouvernement de Lescot avec un zèle effarant : expropriation des paysans sur fond de campagne anti-superstitieuse (contre le vodou), destruction de plantations agricoles, déboisement et destruction de forêts sous couvert « d’exploitation scientifique », montre Gilbert.

En l’espace de trois ans, la compagnie Shada accomplit un monstrueux exploit, en provoquant, par exemple, le déplacement de 250 mille personnes ainsi que la coupe d’un million d’arbres fruitiers et de 200 mille pins dans les montagnes d’Haïti.

Environ 70 ans plus tard, le pays caribéen n’a pas plus de 1% de sa couverture forestière.

Dans « Shada, chronique d’une extravagante escroquerie », Myrtha Gilbert suit ce processus aux allures diaboliques, dévoile la politique des dirigeants haïtiens ou leur absence de politique.

Il existe une relation perverse entre les puissances internationales et certains nationaux pour instaurer des mécanismes néfastes pour l’économie et l’avenir du pays, relève la chercheure.

En travaillant sur l’histoire de Shada, la professeure Gilbert souhaite surtout mettre en lumière les rouages et les racines de la dépendance alimentaire et économique d’Haïti, bien perceptible aujourd’hui (en 2012), « habilement pensée et instaurée par les États-Unis d’Amérique », révèle t-elle.

Ventre et poings liés

« Parce que, la vision de la paysannerie haïtienne, c’est de cultiver la terre et d’échanger ses produits contre ceux dont elle a besoin par le commerce, alors que l’autre vision, c’est ‘’je me fiche que tu aies besoin de manger, parce que, moi, j’ai besoin de caoutchouc, de pite et d’autres choses. Et, c’est ce que tu vas produire sur tes terres, même si ce sont les plus fertiles et que la population meure de faim’’, explique t-elle.

Dès le départ, le président de Shada, un américain du nom de Thomas Fennell, a annoncé la politique des États-Unis d’Amérique d’exporter vers Haïti « beaucoup, beaucoup de produits alimentaires… Et c’est pour cela que nous devons être vigilants ». rappelle Myrtha Gilbert.

Pour elle, c’est le point de départ, notamment, du recul de certains produits à l’image du riz national (depuis 1986 avec l’ouverture - invasion du marché national par le riz importé)

La chercheure ne peut pas, dans le même temps, s’empêcher de faire un lien avec les déclarations de Paul Collier et l’implantation de zones franches dans le pays.

Le parc industriel de Caracol, installé sur des terres hautement fertiles, constitue, à ses yeux, une version de Shada.

« Justement un des impacts du projet de Shada, c’est la grande famine qui existait dans le pays…et on peut dire que, jusqu’à présent, il existe des vestiges de ces plantations [de caoutchouc]. Et l’une des conséquences, c’est que Shada a dévié le pays de la vocation d’avoir une autosuffisance alimentaire grâce à son agriculture, vocation que même l’occupation américaine n’avait pas réussi à pervertir ».

En 2012, les autorités estiment que 4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.

Malgré de bonnes perspectives, prédites par la coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa), certains départements demeurent très vulnérables.

Entre-temps, l’équipe au pouvoir, dirigée par Joseph Michel Martelly maintient sa volonté d’ « ouvrir Haïti aux affaires » et de créer des emplois, volonté qui passe, semble t-il, par l’installation de parcs industriels comme Caracol.

« C’est ainsi qu’ils nous veulent. Un pays avec ¾ de la population dans les usines, à travailler comme des esclaves. Parce que le destin, auquel ils veulent nous soumettre, est celui de l’esclavage », souligne Myrtha Gilbert.

Les conséquences sont faciles à deviner : « 300 millionnaires, 350 mille personnes dans les bidonvilles, comme Cité Soleil (grande agglomeration populaire au nord de Port-au-Prince)et 750 mille boat people… Celles et ceux qui ont des privilèges sont aveugles, elles et ils ne voient pas qu’on est en train de jouer avec le destin d’un pays », illustre la chercheure.

« Il faut dire assez, parce que voici ce qui s’est passé il y a quelques années. On ne saurait continuer ainsi à handicaper un pays ! », s’exclame t-elle.

Cerise sur gâteau, « Shada, chronique d’une extravagante escroquerie » de Myrtha Gilbert nous apprend que Thomas Fennell, président de la Shada, a été décoré par Elie Lescot de l’ordre « Honneur et Mérite » pour « services rendus à Haïti », en 1944, année bouclant les opérations de la compagnie. [kft rc apr 27/04/2012 0:42]









1ERES LIVRAISONS DES BONS ALIMENTAION

Hier, jeudi 26 avril 2012, ont été livrés les premiers bons alimentation en Haïti!

Le principe est simple: vous commandez vos produits pays depuis la France pour vos proches en Haïti, pour le montant que vous voulez. Nous transmettons la commande à notre partenaire local Banm Ayiti, société membre du réseau Moovance qui se charge de trouver les produits et de les faire parvenir à vos proches là-bas.

Au moins deux atouts à cette démarche:
* Vous êtes sûrs que l'argent envoyé sert à acheter de la nourriture
* Vous participez à la réussite du projet carbone qui encourage la production locale à se développer puisque nous privilégions les produits Haïtiens en pratiquant des prix concurentiels face aux produits importés.


Pour en savoir plus, contactez-nous au 06 52 25 48 20 ou au 06 16 53 89 35

mardi 24 avril 2012

COMMANDEZ VOS POTS DE MIEL

Prochain arrivage fin-mai 2012 pour les pots de miel en provenance d'Haïti: pour réserver merci de nous renvoyer le bon de commande ainsi que votre règlement par chèque à l'ordre de Moovance au 62 rue de l'Essonne - 91000 Evry.

plus d'informations sur soshaitimoovance@gmail.com ou au 06 16 53 89 35

Ou sinon RDV directement sur les stands à l'occasion des évènements suivants:
* Le 26 mai - Soirée 100% Salsa à Lisses
* Fin septembre 2012 - Fête des associations d'Evry

lundi 16 avril 2012

AMERICAN BREAK POUR HAÏTI

Ce lundi 16 avril 2012, un groupe d'étudiantes en première année Technique de Commercialisation organisait à l'IUT de Juvisy un repas solidaire en faveur des actions de Moovance en Haïti: toute l'équipe les remercie vivement pour leur travail et promet de faire bon usage de ces fonds pour le projet Carbone 2012 ! MERCI





mardi 27 mars 2012

DERNIER CLIP DE MALONE AVEC VASQUEZ

Malone sera en concert le 25 avril 2012
à la scène Bastille

CD en vente 10€ sur les stands de Moovance




Réservation sur :
www.scenebastille.com – Carrefour – Géant – 0 892 68 36 22 (0.34eur/min) – www.fnac.com - www.digitick.com - Virgin – Leclerc – Cora - www.ticketnet.fr et http://www.billetreduc.com/



FNAC : http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Rap-Hip-hop-Slam-MALONE---MISS-LEI-SB25A.htm

Billet Réduc : http://www.billetreduc.com/67567/evt.htm



lundi 26 mars 2012

POUR COMPRENDRE UNE DES MOTIVATIONS MAJEURES DU PROJET CARBONE 2012

JEAN ZIEGLER •INTERVIEW «LA FAIM N’EST PAS UNE FATALITÉ, MAIS UN SCANDALEUX CRIME ORGANISÉ»


Parution semaine 11, 2012

http://193.247.189.70/agrihebdo/journal/artikel.cfm?id=67283


JEAN ZIEGLER •INTERVIEW


«LA FAIM N’EST PAS UNE FATALITÉ, MAIS UN SCANDALEUX CRIME ORGANISÉ»

L’infatigable JEAN ZIEGLER dénonce le scandale de la faim dans son dernier livre Destruction massive – Géopolitique de la faim. Terrible constat: toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim dans le monde. Pourtant, la planète regorge de ressources.

Mourir de faim: terrible réalité et tragique scandale de notre siècle. Chaque jour, 37000 personnes meurent de faim et 1 milliard – sur les 6,7 milliards que compte notre planète – souffre de sous-alimentation permanente. Pour Jean Ziegler, «la faim dans le monde tient du crime organisé». Selon les experts de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’agriculture mondiale, avec son potentiel de production actuel, pourrait nourrir 12 milliards d’êtres humains, soit près du double de la population planétaire d’aujourd’hui. Dans son dernier ouvrage, Destruction massive – Géopolitique de la faim, le sociologue genevois pointe du doigt l’égoïsme, mais surtout les enjeux économiques et politiques qui se cachent derrière cette catastrophe humanitaire. Pour dénoncer cette situation, l’auteur s’appuie sur ses huit années de travail (2000-2008) sur le terrain en tant que rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation. Aujourd’hui, il poursuit son engagement en tant que vice-président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

«La nourriture doit être considérée comme un bien public» Inlassablement, le professeur Ziegler continue de réclamer plus de justice et d’équité entre les pays et les peuples. Un discours sans concession: «Un enfant qui meurt de faim est assassiné!» Ses écrits bousculent, dérangent, martèlent les vérités que nous voudrions occulter, repus dans nos habitudes de privilégiés.

Ce livre a-t-il valeur d’exutoire après avoir vu tant de scènes terribles durant votre mission de rapporteur pour le droit à l’alimentation? - Durant les huit années de mon mandat comme rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, les ambassadeurs américains auprès de l’ONU ont combattu – quel qu’ait été le président en exercice à Washington – mon élection, ma réélection et chacun de mes rapports. Ce livre est là pour apporter un témoignage documenté, basé sur des connaissances acquises sur le terrain. C’est le récit de mes combats, de mes échecs, de mes occasionnelles et fragiles victoires, de mes trahisons aussi. Malgré son titre, Destruction massive, mon livre est un livre d’espoir.

A part votre rôle de «témoin», avez-vous eu le sentiment de pouvoir agir et apporter des solutions? - Jean-Paul Sartre écrit: «Connaître l’ennemi, combattre l’ennemi». La première tâche du rapporteur spécial est analytique. Il doit révéler les problèmes, mettre les Etats face à leurs responsabilités. Ensuite proposer des mesures concrètes pour réaliser le droit à l’alimentation.

Dans la situation actuelle, quelles devraient être les premières mesures à prendre pour lutter contre la faim et la malnutrition? - Il n’y a pas d’impuissance en démocratie. II existe des mesures concrètes que nous, citoyens et citoyennes des Etats démocratiques d’Europe, pouvons imposer immédiatement: interdire la spéculation boursière sur les produits alimentaires; faire cesser le vol de terres arables par les sociétés multinationales; empêcher le dumping agricole; obtenir l’annulation de la dette extérieure des pays les plus pauvres pour qu’ils puissent investir dans leur agriculture vivrière; en finir avec les agrocarburants. Tout cela peut être obtenu si nos peuples se mobilisent. J’ai écrit Destruction massive – Géopolitique de la faim pour fortifier la conscience des citoyens. Je le répète, pendant que nous discutons, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Les charniers sont là. Et les responsables sont identifiables.

Qui sont-ils? - Dans mon livre, je parle des «trois cavaliers de l’Apocalypse de la faim organisée». Ce sont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI) et dans une moindre mesure la Banque Mondiale. Le FMI et l’OMC ont été de tout temps les ennemis les plus déterminés des droits économiques, sociaux et culturels, et notamment du droit à l’alimentation. Les 2000 fonctionnaires du FMI et les 750 bureaucrates de l’OMC tiennent en horreur toute intervention normative dans le libre jeu du marché. A leurs yeux, réclamer, par exemple, une réforme agraire, un salaire minimum ou le subventionnement des aliments de base pour sauver des vies est une hérésie. Les autres coupables de la faim dans le monde sont les prédateurs boursiers, les vautours de l’or vert, l’agroindustrie et quelques sociétés transcontinentales privées qui contrôlent la production et le commerce des intrants.

Les paysans suisses ont donc raison de se mobiliser contre l’OMC? - Bien sûr. La production agricole ne peut pas être considérée comme une marchandise ordinaire. Le libre-échange est destructeur des productions agricoles locales. Il engendre misère et famine. Prenez l’exemple d’Haïti. Au début des années huitante, l’île était autosuffisante en riz, qui est l’aliment de base de la population haïtienne. A l’époque, les producteurs de riz de l’île étaient protégés par un tarif douanier de 30%. Mais au cours des années huitante, Haïti a subi deux plans d’ajustement structurel dictés par le FMI. Ce dernier a imposé de ramener le tarif protecteur de 30 à 3%. Résultat: fortement subventionné par Washington, le riz nord-américain a envahi les villes et les villages haïtiens, détruisant la production nationale et par conséquent l’existence sociale de centaines de milliers de riziculteurs. Depuis le début des années 2000, le gouvernement haïtien a dû dépenser un peu plus de 80% de ses maigres revenus pour payer ses importations de nourriture. Aujourd’hui, Haïti est le troisième pays le plus pauvre du monde, c’est un Etat mendiant subissant la loi de l’étranger.

Vous dites que ce qui manque c’est la volonté des Etats. Quelles solutions sont à leur disposition? - Les solutions sont connues et couvrent des milliers de pages de projets et d’études de faisabilité. Dans le cadre de l’ONU, les chefs d’Etat et de gouvernement ont calculé que pour conjurer les huit tragédies principales affligeant l’humanité – faim, extrême pauvreté, eau polluée, mortalité infantile, discrimination des femmes, sida, épidémies, etc. – il faudrait mobiliser pendant quinze ans un montant d’investissement annuel d’environ 80 milliards de dollars. Et pour y parvenir, il suffirait de prélever un impôt annuel de 2% sur le patrimoine des 1210 milliardaires existant en 2010.

Les États ont-ils les moyens d’interdire la spéculation boursière sur la production agricole? - Chaque bourse fonctionne sous l’empire d’une loi nationale. Il serait extrêmement simple de faire interdire, par une décision parlementaire – révision de la loi – la spéculation sur les denrées de base que sont le maïs, le riz, le blé. Ces matières premières couvrent ensemble 75% de la consommation mondiale. Voici ce qui s’est passé récemment. «90% des paysans du Sud n’ont comme outils de travail que la houe, la faux ou la machette» La crise financière de 2007-2008 provoquée par le banditisme bancaire a fait exploser les prix. En dix-huit mois, le prix du maïs a augmenté de 93%, la tonne de riz est passée de 105 à 1010 dollars et la tonne de blé meunier a doublé depuis septembre 2010, passant à 271 euros. Les spéculateurs ont dégagé des profits astronomiques mais des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants sont morts de faim.

Si les Etats ne bougent pas, où est l’espoir?
De formidables insurrections paysannes – totalement ignorées par la grande presse en Occident – ont lieu actuellement dans nombre de pays du Sud: aux Philippines, en Indonésie, au Honduras, au nord du Brésil. Les paysans envahissent les terres volées par les sociétés multinationales, se battent, meurent souvent, mais sont aussi parfois victorieux. Georges Bernanos écrit: «Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres». L’ordre cannibale du monde peut être détruit et le bonheur matériel assuré pour tous. Je suis confiant: en Europe l’insurrection des consciences est proche.

Les dirigeants du Sud n’investissent pas ou peu dans le développement agricole, si bien que de nombreux experts constatent un ralentissement de la production agricole vivrière en Asie et en Afrique subsaharienne. Les premières causes de la faim ne résultent-elles pas de ce désintérêt des élites dirigeantes? - C’est vrai que la corruption, le népotisme, le mépris des classes paysannes autochtones pratiqués par nombre de gouvernants de l’hémisphère Sud sont détestables. L’accaparement de terres ne serait pas possible sans la corruption de dirigeants autochtones. Selonla Banque Mondiale, l’année dernière, 41 millions d’hectares de terres arables ont été accaparés par des fonds d’investissements et des multinationales uniquement en Afrique. Avec pour résultat, l’expulsion des petits paysans. Ce qu’il faut dénoncer, c’est le rôle de la Banque Mondiale, mais aussi celui de la Banque Africaine de développement, qui financent ces vols de terre. Pour se justifier, elles ont une théorie pernicieuse qui est de dire que la productivité agricole est très basse en Afrique. Ce qui est vrai. En temps normal, un hectare de céréales au Sahel donne 600 à 700 kilos. Un hectare de blé en Suisse ou en France donne jusqu’à 10000 kilos.

«Le libre-échange prôné par l’OMC est destructeur des productions agricoles locales»

Mais ce n’est pas parce que les paysans africains sont moins compétents ou moins travailleurs que les paysans suisses ou français. C’est parce que ces pays sont étranglés par leur dette extérieure. Ils n’ont donc pas d’argent pour constituer des réserves en cas de catastrophes ni pour investir dans l’agriculture de subsistance. Il est faux de dire que la solution viendra de la cession des terres aux multinationales. Ce qu’il faut faire, c’est mettre ces pays en état d’investir dans l’agriculture et de donner à leurs paysans les instruments minimaux pour augmenter leur productivité. Dans les pays du Sud, 90% des paysans ne disposent comme outils de travail que de la houe, de la machette et de la faux. Un milliard de paysans n’ont ni animal de trait ni tracteur.

Quel est votre regard sur l’agriculture suisse et la politique agricole menée par le Conseil fédéral? - La politique agricole suisse manque de clarté. L’ouverture sans réserves sérieuses aux diktats de l’OMC (de l’Union européenne aussi) est dangereuse. La priorité absolue doit être la protection efficace des paysans suisses. Un pays qui veut garder son indépendance- ce doit être capable d’assurer sa souveraineté alimentaire, c’est-à-dire sa capacité d’assurer une partie substantiel- le de sa production alimentaire sur son propre territoire. Cela fait partie intégrante d’une défense nationale crédible. Deuxièmement: les paysans sont en charge d’une multifonctionnalité. S’il n’y avait plus de paysans dans la vallée de Conche, par exemple, en quelques deux, trois ans, la vallée serait détruite, les avalanches ravageraient les forêts, les ronces et les serpents rendraient les champs infréquentables. Les zones de repos, si prisées par les citadins, disparaîtraient. Il y a une sorte d’hypocrisie de célébrer – à juste titre – la beauté des paysages suisses et en même temps de refuser des paiements directs suffisants aux paysans qui assurent la sauvegarde de ces paysages. Les paysans exercent un dur labeur d’intérêt public. Ce travail doit être rémunéré d’une façon décente. Ce qui n’est souvent pas le cas aujourd’hui.

Propos recueillis par Karine Etter


Infos utiles : Destruction massive – Géopolitique de la faim, de Jean Ziegler, Editions du Seuil, 343 pages.